Métachronique

Métachronique

mercredi 16 janvier 2013

C’est toi qui as bu et c’est moi qui suis ivre.


Joaquin,
Jamais auparavant je n’aurais suspecté ta beauté imparfaite, aujourd’hui elle me hante.
Tu portes enfin ton nom, tu renais, avec The Master (et le clin d’œil y est-il une pure coïncidence ?), des cendres d’Im still here.
Plus personne ne peut maintenant cracher sur ton talent, tu tiens tout un film avec un seul rictus, tu éclipses tous les autres autour et le Maître, c’est toi. Même décliné dans toutes les nuances de Grey (James, l’insupportable), tu n’as jamais eu autant de couleur, de relief. Sans la barbe bidon et le bidon bedonnant du canular perché de Casey, tu as là chez Anderson le regard d’un autre temps, la peau brune, la bouche fendue, tu as là un charme puissant, une folie touchante.
Trop prise sûrement par la beauté magistrale de l’image et par ton jeu dévastateur, je n’ai suivi que partiellement l’histoire, je crois que je n’ai rien compris et je m’en fous. Je crois que je me suis ennuyée, un peu, mais tu en valais la peine. Deux heures quinze de pure performance sur pellicule, ô Joaquin, je crois que je t’aime.

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