Métachronique

Métachronique

mercredi 20 mars 2013

Mauvaise conduite.

 
Une caméra suivant Ryan Gosling... joli jeu de lumières sur ses mèches blondes... l’image est belle. Le film s’ouvre sur une impression de déjà-vu, mais là s’arrête la comparaison.
Après l’imbuvable Blue Valentine, dont les flagrants défauts avaient inexplicablement séduit la critique, Derek Cianfrance recycle son scénario et son acteur fétiche pour un The place beyond the pines plus original, mais pas plus réussi.

Comme dans Blue Valentine, le temps passe sur l’histoire (mais vraisemblablement pas sur les personnages qui, en 15 ans, ne prennent pas une ride). Nous lisons un livre en trois chapitres où, de l’un à l’autre, Gosling, Cooper puis DeHaan se passent le relais. Mais ce procédé ne sert qu’à l’illustration simpliste et clichée de la destinée. C’est un livre beaucoup trop long et l’histoire que l’on nous raconte est farcie de ridicule et d’improbabilités.

Gosling fait du Gosling et c’en devient presque ridicule. Il est aussi mauvais que sale, sale comme tous les personnages, salis par la simple crasse, par le cambouis ou par la honte, par le remords, salis par les coups ou par la tristesse. Aucun ne peut sortir de ce cycle de déchéance, Cianfrance les y emprisonne comme des souris de laboratoire, courant à toute vitesse dans leur roue infernale. 


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