Métachronique

Métachronique

lundi 20 mai 2013

Carry on, carry on as if nothing really matters...


Il trébuche sur des clichés, heurté, il se casse la figure. Il saigne, coule, coule, tout rouge. Il crie, fort dans le vide, mais personne ne vient à son secours. Le film d'horreur souffre.
Depuis l'ingénieux Cabin in the woods, le frisson s'égare, perdu dans les bois, dans un grenier ou sur des bobines en super 8 (Sinister). Cherchez-le en vain dans le nouvel Evil Dead, où gicle à tout va du sang en chair de tomate, mais où jamais ne s'installe la peur, cette peur gorgée d'adrénaline, de jouissance que procurent certains bijoux du gore ou de l'épouvante. Dévoré par son prédécesseur, Evil Dead oscille entre l'hommage boiteux et le remix dégueu, le tout mis en image par un truquiste probablement perdu dans un enfer artificiel.


C'est la même drogue qu'ont dû renifler Jessica Chastain et Del Toro, l'une en jouant dans un nouveau navet de simili-horreur, l'autre en produisant cette grosse blague mal foutue qu'est Mama.
Mama, fantôme contorsionniste aux cheveux de coton poussiéreux. Mama, squelette à fort strabisme, mi-pédophile, mi-maman poule, qui gémit des chansons à deux gamines perturbées.
On croule sous une avalanche de procédés usés jusqu'à la corde (cf flash de l'appareil photo) venant décrédibiliser, avec l'aide de l'immonde matérialisation de Mama, un film qui partait pourtant bien. Plutôt bien.
Mais pas un sursaut de frayeur ne réveille notre ennui, pas un moment de tension ne mouille nos pantalons, même un télétubbies prendrait Mama pour une comédie, même un enfant aurait conçu un fantôme plus effrayant et un scénario moins niais.

Finalement, pour faire peur, les français ne sont pas si mauvais...  


BOUH!

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