Métachronique

Métachronique

lundi 6 mai 2013

Mon Alice, Alice…

 


Stoker est ce genre de peinture que l’on observe, extérieur à l’œuvre, et qui nous pousse vers une lente fascination. À défaut d’identification, nous sommes prisonniers d’une atmosphère, de cet univers de conte pour adulte pervers.
Dans les mains de Park Chan-Wook, la caméra se fait pinceau, des acteurs atypiques dans la palette. Sur cette fresque inquiétante, fissurée par le sourire de Matthew Goode, gicle du rouge sang, s’enroulent des rubans pastel, et s’élèvent de vilaines ombres mortuaires. Des pieds nus se glissent dans des escarpins vernis, un nouveau fétichiste se dévoile. Ces images… Ce cinéma singulier hante. Le réalisateur est si précis sur les détails, si pointu sur la beauté qu’ils en deviennent malsains. Stoker est ce genre de peinture qui ne vous quitte plus des yeux.

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