Métachronique

Métachronique

samedi 1 juin 2013

La grande bellezza. La grande beauté.


Voyageons au bout de la nuit… mais demain, où mèneront ces fêtes mondaines, ces petits trains italiens « les plus beaux », les refrains repris en chœur, où mèneront ces marches sacrées montées à genoux ?
Sorrentino filme le nulle part avec finesse et poésie. Intelligents, les dialogues emplissent de matière la vacuité de ces existences superficielles ; sublimes, les images caressent les corps et dévastent Rome. Si Fellini n’est plus, le cinéma italien vit encore, il éclabousse nos yeux d’un art proche de la perfection. Caméra mouvante, jamais brusquée par les gesticulations insensées de la mondanité que l’on nous peint. Cinéma mouvant, anesthésiant en silence les douleurs inguérissables d’un pays, le passé étouffé d’un homme.

Ce film sur le vide est pourtant si dense, si plein de désespoir et de beauté.

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