Métachronique

Métachronique

jeudi 11 juillet 2013

"La beauté ne survient qu'après l'usure et les grandes fatigues, qu'il s'agisse de celle des choses ou de celle des êtres." P.C.


 
Dans Stoker, la jeune India se découvrait un oncle mystérieux, pervers, finalement monstrueux. Chez Diane Kurys, tout est plus gentil, tout est plus français. Pour une femme manque d’un brin de folie, de perversion, de passion. Le casting est prudent ; c’est avec des gants qu’on évite les faux pas. Sylvie Testud et Julie Ferrier jouent deux sœurs qui, à la mort de leur mère, s’en vont fouiner dans son passé, dans ses boîtes, ses tiroirs.
Flash backs baignant dans le banal, dispensables. Nous voilà cinquante ans en arrière avec Mélanie Thierry (radieuse) et Benoît Magimel (correct) en couple presque parfait, surpris par l’arrivée du frère russe Duvauchelle, gardant un lourd secret sous son sourire charmeur.
Les seconds rôles sont soignés, Clothilde Hesme, Podalydès, Sibony, aucun ne dénote, tous sont impliqués dans leur personnage, donnant une saveur plus piquante à cette fade histoire d’une famille qui n’est pas la nôtre.
Coloré par des instants intenses (cette lessive toute en tension, la fin souriante…), Pour une femme reste trop simple, pas assez charnel, pas assez manipulateur, il est un film sage d’élève moyen.

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