Métachronique

Métachronique

vendredi 9 août 2013

Filles perdues, cheveux gras.

 
Elle oscille entre fraîcheur et exaspération, Frances Ha, elle fait virevolter nos avis en un mouvement de bras, en un mouvement débile de son corps malhabile. Elle est une Lena Dunham moins narcissique ; le film est un épisode de Girls en noir et blanc, sans le sexe répugnant, où la fin optimiste laisse entrevoir un espoir pour cette jeunesse new-yorkaise paumée, pour cette jeunesse artiste tant haie (et à raison) dans laquelle évolue Frances, sans jamais vraiment en prendre part. Elle est l’exception. Elle est l’humain, fainéant, sensible, coupable. Elle est déraisonnable et s’en lèche les doigts avec gourmandise, honteuse et fière à la fois. Et nous, au milieu de tout ça, on se demande ce qu’on fait là, avant de se rappeler que ce n’est pas la vie, mais le cinéma.

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