Métachronique

Métachronique

lundi 28 octobre 2013

Enfermés dehors.

Cette année, les blockbusters m’ont régalée. Je croyais en avoir eu pour mon compte, rassasiée par l’esthétique Oblivion, le secouant Elysium, le massif Pacific Rim, laissant sur le pavé de pauvres miettes aux pigeons (World War Z, Man of steel, Iron Man,…). Mais voilà que M. Cuaron me sert sur un plateau d’argent, un plateau 3D, une énorme gourmandise faisant passer les susnommés pour de gentilles mises en bouche.


C’est avec une virtuosité renversante que Gravity envoie valser les codes cinématographiques, bondit au-dessus des barrières, des limites du cadre. Explosion de repères. La caméra flotte, en immersion dans un scaphandre, cocon d’où jaillit enfin le papillon, avec une grâce divine. Reploie ses ailes en position fœtale. Silence. Respiration. Les chocs amortis par le ralenti de l’apesanteur se fondent dans une musique cosmique. 
Embarquez pour une expérience complète ! Gravity est éprouvant, tout votre corps est à l’écoute, tout votre corps est pris dans ce voyage dans la profondeur de champs. La 3D vous kidnappe, vertigineuse. A cet instant, je suis déjà loin. Gravity m’a percutée à grande vitesse et je virevolte maintenant avec, dans la tête, des images grandioses.

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