Métachronique

Métachronique

dimanche 24 novembre 2013

Dédales.

 
Ils sont tous prisonniers, d’un kidnappeur, d’une idée fixe, d’un mal-être. Villeneuve a enfermé tous ses personnages, en eux, sous terre, entre quatre murs. Ils disparaissent petit à petit de l’écran pour laisser place à un flic qui en veut. Il prend son temps, Gyllenhaal, pour mener son enquête, emmêlé dans les filets des tourments humains. L’acteur brille malgré le terne de l’atmosphère. Humide et froide, c’est une ambiance qui vous prend à la gorge, un suspense qui vous prend aux tripes. Et lui, il est la chaleur, la détermination, il est la lueur quand l’espoir s’éteint sous terre. 
L’histoire évolue à un rythme tranquille, sans lâcher pourtant notre attention. Le montage très classique manque peut-être d’un soupçon d’audace, mais renforce l’impuissance de chacun face à la situation et marque l’embourbement de l’enquête.  Le temps passe doucement et, angoissant, il abîme les personnages de dépression, de culpabilité, de violence.
Prisoners est aussi rude, aussi éprouvant qu’un voyage en camping-car. Il secoue, retourne le cœur tandis que le chemin capte notre regard jusqu’à l’arrivée.

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