Métachronique

Métachronique

dimanche 10 novembre 2013

La première vie de Llewyn Davis.

Dans ma cervelle se promène
Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l'entend à peine,

Tant son timbre est tendre et discret ;
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.



Les frères Coen reviennent (encore !) dans les salles obscures avec une promenade dans les bras d’un chanteur folk en mal de succès.
Inside Llewyn Davis est une gentille chansonnette, le poème d’une époque aux voix désaccordées. Les yeux clignent à Dave Van Ronk, Peter, Paul and Mary, c’est joli ou drôle, c’est une fresque en col roulé de la scène folk d’avant Dylan.
Le film ne manque ni de tendresse ni d’humour, mais après Oh Boy, Frances Ah et autres exclamations, coller au train d’un paumé et le suivre dans son périple contre les attentes de la société n’a plus rien d’exotique ni d’original. Nous avons déjà vu mille fois Carey Mulligan assombrir le tableau avec sa mine désolée sous une frange dégueulasse, nous avons vu mille fois John Goodman sauver quelques scènes avec sa gouaille inimitable, nous avons vu mille fois ces plans feutrés de bar enfumé. Si les dialogues perchés sont de qualité, l’histoire ne vole pas vraiment plus haut que celle de Gravity, sur laquelle il fait bon cogner.

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