Métachronique

Métachronique

dimanche 9 février 2014

Enveloppé d’ailes papillonnantes, l’homme s’élève.


 
Matthew McConaughey vit son âge d’or, ses prestations sont toujours impeccables et jamais envahissantes. Il sait laisser de la place au reste de la distribution et briller parmi les autres étoiles. Dans Dallas buyers club, il livre un jeu tout en puissance malgré son corps sec affaibli. Son tandem avec Jared Leto -incroyable- est une belle réussite, gonflée d’émotions.

Dallas buyers club est l’histoire d’un électricien amateur de whisky, de sexe sans latex, piqué par une drogue dure. Mis KO par une étincelle, il se réveille malade et condamné, il se réveille à l’hôpital, dans le sourire de Jennifer Garner. Débute alors un combat sans merci contre l’Etat, contre la FDA, contre lui-même.

J’en attendais peut-être trop de Jean-Marc Vallée, réalisateur de C.R.A.Z.Y. et du bouleversant Café de Flore. Confiant à d’autres le montage, son domaine d’excellence, il abandonne sa touche toute particulière, son ton unique. La musicalité de son cinéma perd le rythme, il passe alors pour le bon élève rendant une copie sans fautes, mais sans folie. Cette production conventionnelle est pourtant discrète et efficace, elle s’impose en douceur dans l'actuel paysage cinématographique violent et obscène.

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