Métachronique

Métachronique

lundi 14 juillet 2014

I(n)solation room

 
Le soleil cogne sur des corps d’adolescents, sur leurs tempes perlées, sur leurs bras terreux. La canicule pèse sur leurs dos robustes, ils respirent la poussière. Coups de feu, coups dans le ventre et un crachat de sang. Des aiguilles sous les ongles, la violence sans pudeur.
Vincent Grashaw, producteur de l’indigeste Bellflower (critique ci-dessous), a eu le bon goût de ne pas s’en inspirer. Dans Coldwater, la photographie est soignée, les acteurs jouent avec sincérité et cette violente dénonciation des centres de redressement ne laisse pas indifférent. Jouant sur une construction simple, sur un rythme un peu éprouvant, le film montre. Il montre en silence l’évolution psychologique de gamins qui n’ont pas le choix. Marche ou crève.
Entre petits jeux d’humiliation et pur sadisme, ce huis clos à ciel ouvert vous enferme. Vous êtes Brad, vous êtes le joli petit nez, le joli petit cul de P.J. Boudousqué et vous aussi, vous voulez cogner l’injustice, frapper votre haine, refaire le portrait de ceux qui vous privent de votre jeunesse. Et puis doucement, vous rentrez dans les rangs… Pour mieux y échapper ?

Malgré une fin discutable et quelques imperfections, Coldwater est un premier film réussi et marquant.

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