Métachronique

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mardi 9 septembre 2014

Permis de tuer


PENNY DREADFUL - SAISON 1

La caméra s'approche en silence, si près des visages, si proche de la beauté venimeuse d'Eva, des plaies de Timothy, du regard hypnotisant d'Harry (Frankenstein), des traits parfaits de Reeve (Dorian Gray). La caméra mord en gros plan le coeur fissuré d'une créature, elle capture la pureté de deux corps malades s'unissant dans la lumière crue du jour qui se lève. 

Penny dreadful est un ballet d'acteurs maudits, trouvant ici le rôle de leur vie. Ils se croisent en sublimes révérences, se chassent à coups de regards perçants, se séduisent sur des musiques pleines, intenses. Londres est baignée d'obscurité et de pluie ; des histoires macabres ruissellent dans les ruelles comme du sang au creux des lèvres... Une lumière soyeuse vient pourfendre la pénombre et naissent des scènes d'anthologie : Un appel aux esprits avec Eva Green littéralement possédée, délivrant une performance irisée de paranormal ; la découverte de l'extérieur par une créature de l'ombre, quand les sens sont excités, quand nos yeux caressent une épaule, sentent le pavé mouillé, quand nos joues sentent le vent léger du mouvement les balayer. 

Penny dreadful est une série élégante -à l'anglaise.


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